Actualité Juridique
Si en dépit des courriers adressés par le syndic à une banque, cette dernière ne produit pas sa créance, sa demande de relève de forclusion subséquente sera rejetée si l’état des créances a déjà été arrêté et déposé conformément à l’article 86 de l’AUPCAP
Une banque s’oppose à l’ordonnance d’un juge-commissaire d’une procédure de liquidation par laquelle il rejetait sa demande de relève de forclusion aux fins de production de sa créance. Elle saisit le Tribunal de Commerce d’Abidjan à l’effet de faire droit à sa demande. Pour statuer, la juridiction procède à la lecture de l’article 83 de l’AUPCAP dont il ressort que, ne peut être relevé de forclusion, que le créancier défaillant qui justifie que cette défaillance n’est pas de son fait et tant que l’état de créances n’a pas encore été arrêté et déposé dans les conditions de l’article 86 de l’AUPCAP. Or en l’espèce, relève le Tribunal, la banque a non seulement été, par courrier du syndic, appelée à produire sa créance, mais encore et surtout, l’état de créances a déjà été déposé et arrêté au sens de l’article précité. Par conséquent, la demande de retrait de la sanction de forclusion sollicitée par la banque créancière ne saurait prospérer. Ainsi a statué le Tribunal de Commerce d’Abidjan dans son jugement n° 4 du 29 février 2024.
Tribunal de commerce d'Abidjan , , no 4 du 29/02/2024
Texte(s) de loi appliqué(s) : Articles 83 et 86 Acte uniforme portant organisation des procédures collectives d'apurement du passif
Voir aussi

Si l’expertise de gestion sollicitée porte sur des actes précis posés par le dirigeant social et que l’associé qui en fait la demande représente plus des 1/10e du capital social, le juge des référés fera droit à la demande soumise à cette fin
Le Tribunal de Commerce de Niamey s’est prononcé en matière d’expertise de gestion dans son ordonnance n° 22 rendue le 12 février 2024. En l’espèce, l...

Le tiers qui prétend avoir subi un préjudice du fait de la radiation de la société avec laquelle il était en relation d’affaire ne peut engager la responsabilité civile du gérant que s’il parvient à établir une faute personnelle étrangère à ses fonctions
Le Tribunal de Commerce de Niamey s’est prononcé en matière de responsabilité civile du gérant d’une SARL dans son jugement n° 12 rendu le 16 janvier 2024. ...

La banque n’a pas la qualité de tiers saisi si le solde du compte saisi est débiteur, et si le débiteur avait cédé à la banque, la propriété sur les fonds logés dans son second compte à titre de garantie de remboursement du découvert à lui consenti
Dans son arrêt n°545/2024 du 06 juin 2024, la Cour d’Appel de Commerce d’Abidjan doit statuer sur la qualité de tiers saisi d’une banque afin de déterminer si...

La simple apposition par le tiers saisi, de son cachet sur l’acte de saisie ne saurait en aucun cas justifier de sa propriété sur les biens saisis de sorte que sa demande en distraction sera déclarée irrecevable
La Cour d’appel de Commerce d’Abidjan a rendu l’arrêt n°338/2024 du 04/04/2024 en matière de contentieux de l’exécution. En l’espèce, le ti...
La Présidente Directrice Générale n’ayant convoqué aucune AG à la suite de la clôture des deux derniers exercices, le juge des référés ordonnera la convocation d’une AG afin d’examiner lesdits exercices
Le juge des référés du Tribunal de Commerce d’Abidjan a rendu le 19 février 2024, l’ordonnance n° 266 dans laquelle il s’est prononcé en mati&e...
0 commentaire(s)